07 juillet 2021
Depuis le printemps 2020, l’actualité est dominée par la pandémie et les contraintes qu’elle fait peser sur la société. La Croix-Rouge luxembourgeoise, au moment de tirer le bilan de son activité de l’année dernière, tient à attirer l’attention sur les dimensions sociales et psychologiques que cette crise aura dans les mois et les années à venir.
L’épidémie de Covid-19 est avant tout une crise sanitaire. Même aujourd’hui, alors que la campagne de vaccination bat son plein, les risques restent élevés : aussi longtemps que l’immunité collective ne sera pas atteinte et que des traitements efficaces ne seront pas disponibles, il est impossible d’exclure l’apparition de nouveaux variants du virus encore plus transmissibles ou plus mortels. La perspective d’une nouvelle vague, d’ici quelques semaines, reste donc un risque réel.
Pour Michel Simonis, directeur général de la Croix-Rouge luxembourgeoise, « depuis mars 2020, les bénévoles et collaborateurs de la Croix-Rouge sont mobilisés face au coronavirus. Qu’ils soient professionnels de santé, éducateurs ou travailleurs sociaux, ils ont, sur le terrain, aidé les plus vulnérables. »
Lien direct vers le rapport :
https://issuu.com/croix-rouge_luxembourgeoise/docs/croix-rouge-en-chiffres-2020_070721
« Notre première préoccupation, il y a plus d’un an maintenant, a été de créer des conditions de sécurité sanitaires adaptées pour protéger les bénéficiaires et nos équipes, dans l’urgence. En 2021, notre attention se porte plus sur l’accompagnement des conséquences sociales et psychologiques qui risquent de se faire sentir plus fortement au fur et à mesure que la situation sanitaire sera maîtrisée. »
Michel Simonis, directeur général de la Croix-Rouge luxembourgeoise
Nadine Conrardy, directrice du département Action et Santé sociales, reconnaît que les impacts sociaux sont pour le moment assez bien maîtrisés : « avec le soutien du Gouvernement, de particuliers et d’entreprises, et ensemble avec les autres acteurs du secteur, nos équipes ont réussi à soutenir les bénéficiaires pour que leur situation s’aggrave le moins possible. » Les temps sont durs malgré tout, et encore plus pour ceux qui sont déjà à la marge :
« La crise a notamment été particulièrement violente pour les sans-abri et les personnes qui vivent dans un logement précaire. Rester chez soi quand on n’a pas de chez soi ? Avec les différentes restrictions, leur quotidien a été rendu plus difficile. Nous les avons aidés, en dépit des conditions sanitaires, mais il faut en faire plus. Un logement digne, c’est la base, ensuite on peut prendre soin de sa santé physique, mentale et sociale pour redevenir autonome. Sans un toit au-dessus de sa tête, tout devient extraordinairement difficile. »
Nadine Conrardy, directrice du département Action et Santé sociales
Michel Simonis ajoute : « Il y a eu énormément de gestes de solidarité ces derniers mois : les autorités publiques ont bien entendu soutenu des organisations comme la nôtre. Il y a également eu de nombreux particuliers et entreprises qui ont vu que ce sont ceux qui ont le moins qui ont le plus à perdre… et si l’on veut continuer à ‘faire société’, on ne peut plus se contenter de discours, il faut agir. Le Luxembourg a tous les atouts pour relever le défi, et, à la place qui est la nôtre, nous nous préparons à en faire plus. Mais cela doit être un élan collectif… Dans le domaine de l’inclusion sociale et du soutien aux plus fragiles, la règle est la même que face au virus : nous faisons tous partie de la solution ! »