Les violences sexuelles ne sont pas des armes de guerre

06 mars 2019

La conférence Stand Speak Rise up! se tiendra les 26 et 27 mars prochains au Luxembourg. Elle sera consacrée à la lutte contre les violences sexuelles dans les environnements fragiles. Elle réunira des acteurs clés de la communauté internationale, y compris du secteur privé, afin d’élargir l’ampleur et l’impact des efforts existants.

Organisée à l’initiative de Son Altesse Royale la Grande-Duchesse de Luxembourg, Stand Speak Rise up! participe d’une prise de conscience internationale: les violences sexuelles sont utilisées comme une tactique de guerre pour déshumaniser les victimes et déstabiliser des populations et des sociétés entières.

L’Organisation des Nations Unies et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont récemment annoncé leur volonté d’intensifier leur action contre ces pratiques inhumaines.

«Trop souvent, les atrocités sexuelles sont considérées comme un sous-produit inévitable de la guerre et tolérées comme tel. Il faut que cela cesse. La loi est claire: le viol et les autres formes de violence sexuelle sont une atteinte aux lois», a déclaré Peter Maurer, Président du Comité international de la Croix-Rouge, au nom du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. «Nous nous engageons aujourd’hui à faire plus et mieux pour les victimes de violences sexuelles et sexistes. Nous exigeons que ces violences cessent d’être utilisées comme armes de guerre et que la honte change de camp : punissons les criminels et non plus les victimes.»

«Le monde est de plus en plus conscient de l’omniprésence de la violence sexuelle et fondée sur le genre pendant les conflits et dans leur contexte», a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. «Nous devons redoubler d’efforts pour prévenir ce fléau, et pour amener les auteurs à répondre de leurs actes. Je suis fier que l’ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge unissent leurs forces pour mieux lutter contre ces crimes. Nous remplacerons l’impunité par la justice, et l’indifférence par l’action. Les rescapés – leur expérience, leurs besoins et leurs attentes – seront au cœur de tout ce que nous ferons.»

L’ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se sont engagés à écouter les rescapés et les victimes de ces crimes, à faire en sorte que leurs voix soient entendues et à les aider, directement et par l’intermédiaire d’organisations locales, en particulier d’organisations de femmes, actives dans les zones de conflit.

Les deux organisations ont également demandé aux gouvernements, auxquels incombe au premier chef la responsabilité de prévenir la violence sexuelle et fondée sur le genre et d’y faire face, de s’assurer que les victimes et les rescapés reçoivent les soins adéquats et que justice leur est rendue. Elles ont principalement exhorté les gouvernements à être attentifs aux voix, aux besoins et aux attentes des rescapés et des victimes, et à placer ces derniers au cœur de la prévention et de l’intervention.